« Shimon Peres a joué un rôle central dans la fondation de l’Etat d’Israël et a été au service de son pays pendant toute sa vie, pas seulement en tant que Président, mais aussi comme Premier ministre, Ministre des Affaires étrangères, Ministre de la Défense et dans d’autres rôles clés », a rappelé M. Ban dans une déclaration.
« Il a œuvré sans relâche pour une solution à deux Etats qui permettrait à Israël de vivre en sécurité et en harmonie avec les Palestiniens et avec les autres Etats de la région, engagement qui a été dûment reconnu lorsqu’il a partagé le prix Nobel de la Paix 1994 avec Yitzhak Rabin et Yasser Arafat », a ajouté le chef de l’ONU.
« Même dans les moments les plus difficiles, il demeurait optimiste au sujet des perspectives de paix et de réconciliation », a relevé M. Ban.
Selon le Secrétaire général, M. Peres était aussi « un bon partenaire des Nations Unies, désireux de voir Israël contribuer au travail de la communauté internationale ».
Et M. Ban a cité une déclaration de M. Peres aux Nations Unies : « Le moment est venu de comprendre que le vrai triomphe, c’est de récolter la paix, pas de semer les graines d’une autre guerre. Quand on remplace les cartes de la guerre par celles de la paix, on s’aperçoit que les différences étaient minimes ».
Le Secrétaire général a conclu en souhaitant « que sa détermination nous guide dans nos efforts pour assurer la paix, la sécurité et la dignité pour les Israéliens, les Palestiniens et tous les peuples de la région ».
De son côté, la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a salué en Shimon Peres un « grand homme d’Etat, un grand humaniste et une figure mondiale de la paix ».
« Shimon Peres laisse une marque indélébile sur l’histoire du Proche-Orient et son message est plus actuel que jamais, pour trouver le chemin de la paix dans le respect mutuel à travers la région », a-t-elle dit dans un communiqué.
« Artisan de la fondation de l’Etat d’Israël, il est resté jusqu’à ses derniers jours un créateur, un innovateur, sachant insuffler l’espoir et l’énergie, cherchant toujours de nouvelles voies pour encourager le dialogue, la coopération, notamment par la science dont il était passionné ». « Il restera une immense source d’inspiration », a ajouté Mme Bokova.