RDC: La Monusco n’a pas le mandat ni les moyens d’une protection Spéciale pour Moise Katumbi.

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Stephane Dujarric, porte parole du secrétaire général de l'Onu

“L’Onu n’a pas le mandat ni les moyens d’offrir une protection rapprochée aux hommes politiques”. C’est en substance ce que le secrétaire général Adjoint  de l’Organisation, David Gressly a expliqué ce jeudi aux représentants de l’opposition congolaise, suite à la demande de protection adressée à la Monusco par Moise Katumbi, a rapporté, vendredi, Stephane Dujarric, porte parole du Secrétaire General de l’Onu. 

Par Irene Herman

Mercredi, le ministre congolais de la Justice a déclaré avoir ordonné l’ouverture d’une enquête sur “le recrutement de mercenaires” étrangers, dont des Américains, liés selon lui à Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle congolaise. Jeudi, l’ex-gouverneur de l’ancien Katanga a adressé une lettre à la Mission onusienne en République Démocratique du Congo ( Monusco ) pour solliciter sa protection. Celle-ci n’ayant pas un mandat de protection rapprochée n’a pas pu donner une réponse favorable à M. Katumbi qui estime que sa sa vie est menacée. “Ma maison a été encerclée par les forces de l’ordre, par quatre fois”, a déclaré M. Katumbi, ajoutant que “deux de [ses] gardes du corps ont été arrêtés à leurs domiciles”.

C’est dans ce contexte que le secrétaire général Adjoint  de l’Onu , David Gressly a tenu jeudi une séance d’informations avec les représentants de l’opposition en Rdc, à en croire le porte parole du secrétaire général de l’Organisation, Stephane Dujarric. Lors de son point de presse vendredi à New York, M. Dujarric a mis l’accent sur les arguments qu’a fournis David Gressley aux opposants congolais sur le mandat de la Monusco. “ La mission n’a pas le mandat ni les moyens d’offrir une protection rapprochée aux hommes politiques” a-t-il précisé. Il renchérit en rappelant que la Monusco, par contre, peut et doit agir pour la protection des civiles.

Même si avant d’être un homme politique, Moise Katumbi est avant tout un citoyen civil, sa posture d’homme politique ne semble pas lui donner droit à une protection rapprochée de la part de l’Onu, sauf en cas de risques potentiels immédiats de violences