Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé ce lundi 16 Octobre 2017, la communauté internationale à porter son attention sur le potentiel africain au lieu d’insister sur les problèmes que rencontre ce continent. C’était à l’occasion du lancement de la Semaine de l’Afrique.
« L’objectif de notre réunion aujourd’hui n’est pas d’insister sur les aspects problématiques que nous avons en Afrique comme partout dans le monde », a dit M. Guterres lors d’un discours. « Notre objectif, c’est essentiellement de regarder l’énorme potentiel africain et de voir comment on peut s’unir pour transformer ce potentiel de façon qu’il se développe pleinement ».
Le chef de l’ONU a rappelé qu’il avait assisté au début de l’année au Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie. « Je souhaitais inaugurer une nouvelle ère de l’histoire de la coopération fondée sur une conviction essentielle. Cette conviction, c’est tout simplement que la communauté internationale doit changer sa manière de voir le continent africain. L’Afrique est un espace de résilience et une terre d’opportunité », a-t-il dit.
La Semaine de l’Afrique, qui célèbre et met en valeur les progrès et les réalisations de l’Afrique en matière de développement social, économique, politique et environnemental, est un événement annuel organisé par le Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique.
Depuis son lancement en 2010, la Semaine de l’Afrique a évolué pour se focaliser sur l’ensemble des priorités de développement de l’Afrique, couvrant les domaines de la paix, de la sécurité, de la gouvernance, des droits humains et du développement socio-économique environnemental.
« Ces dernières années, le continent a fait des progrès dans la réduction de la pauvreté, la diversification des économies, la construction d’une classe moyenne et la croissance dans une série de secteurs tels que la banque, les télécommunications et le commerce de détail », a noté M. Guterres. « Davantage d’enfants – et surtout des filles – vont à l’école primaire. Davantage de femmes siègent dans les parlements. Les décès d’enfants et de mères ont été réduits, tout comme la prévalence du VIH/sida ».
« Notre défi commun est de poursuivre nos efforts en nous appuyant sur ces progrès », a-t-il ajouté. Selon le Secrétaire général, le partenariat entre l’Union africaine et l’ONU est crucial et il est nécessaire d’aligner le Programme des Nations Unies pour le développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
M. Guterres a rappelé qu’il avait signé il y a quelques mois un accord-cadre avec le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, pour renforcer le partenariat ONU-UA dans le domaine de la paix et de la sécurité. Il a indiqué qu’un autre accord-cadre était en cours d’élaboration pour renforcer ce partenariat en matière de développement durable.
« Ces efforts illustrent le renforcement du partenariat stratégique entre l’Union africaine et les Nations Unies », a souligné le Secrétaire général.
Mais selon lui, il y a encore des efforts à faire pour promouvoir le développement durable et ne laisser personne de côté. Il a notamment cité trois domaines : mettre l’accent sur les jeunes d’Afrique ; autonomiser les femmes et les filles d’Afrique ; et tirer parti, de façon innovante, des ressources et du financement du développement.
« La Semaine de l’Afrique est un moment important pour sensibiliser et susciter un soutien. Je suis convaincu qu’ensemble nous pouvons relever ces défis. Nous pouvons construire une meilleure plate-forme de collaboration. Nous pouvons garantir une Afrique plus pacifique et plus prospère où personne n’est abandonné », a conclu M. Guterres.