Mondial-2018: le sélectionneur du Nigeria ne veut pas d’un nouveau conflit sur les primes

Le sélectionneur du Nigeria, Gernot Rohr donne des instructions lors du match face à la Zambie en qualif pour le Mondial-2018, le 7 octobre 2017 à Uyo au Nigeria | AFP/Archives | PIUS UTOMI EKPEI

Le sélectionneur du Nigeria, Gernot Rohr, a mis en garde lundi sur les éventuelles conséquences négatives sur les performances de son équipe lors du Mondial 2018, d’un nouveau conflit sur les primes, qui les avait déjà déstabilisé en 2014 au Brésil.

“La question des primes et des indemnités, qui pose souvent problème aux équipes africaines pendant la Coupe du Monde, doit être évitée. Un tel débat serait néfaste pour notre préparation”, a déclaré Gernot Rohr lors d’une conférence de presse.

“J’ai dit aux officiels et au président de la Fédération que toutes ces questions devaient être tranchées avant le début de la compétition”, a poursuivi le sélectionneur allemand, convaincu que son équipe peut aller plus loin que les huitièmes de finale, atteints par les Super Eagles en 1994 et 2014.

Lors de la dernière phase finale du Mondial il y a quatre ans au Brésil, les Super Eagles avaient volontairement fait l’impasse sur une séance d’entraînement pour protester contre le non-versement d’une prime de qualification. Cela avait obligé le ministre des Sports de l’époque à se rendre en urgence en Amérique du Sud à bord d’un jet privé, avec près de quatre millions de dollars (3,39 millions d’euros) de cash.

Cette année, le Nigeria doit recevoir une prime de 12,5 millions de dollars (10,59 millions d’euros) de la FIFA pour sa qualification au Mondial-2018, une somme que les 37 joueurs ayant pris part aux éliminatoires devraient se partager.

Les Super Falcons, les homologues féminines des Eagles, ont elles organisé en décembre dernier une marche de protestation jusqu’au Parlement, afin de demander le versement de bonus à la suite de leur victoire à la Coupe d’Afrique des nations. La marche avait été précédée par un sit-in de deux semaines à leur hôtel d’Abuja. Le gouvernement avait finalement consenti à payer plus d’1 million de dollars.

AFP