Sierra Leone: enseignement primaire et secondaire gratuit

Le président de Sierra Leone, Julius Maada Bio, participe à une conférence de presse après avoir rencontré son homologue ivoirien le 4 mai 2018 à Abidjan. | AFP | Sia KAMBOU

Le président de Sierra Leone, Julius Maada Bio, a annoncé jeudi que l’enseignement primaire et secondaire serait désormais gratuit pour les Sierraléonais à partir de septembre prochain, une promesse faite pendant sa campagne électorale pour la présidentielle.

Le chef de l’Etat a tenu ces propos pendant l’ouverture de la session du 5e Parlement de la 2e République. Il a aussi présenté son programme de développement au peuple de Sierra Leone. Plusieurs décisions de justice ont empêché la participation au Parlement de 16 élus d’opposition et de deux élus du parti de M. Bio, le SLPP.

La Cour suprême n’a toujours pas fait connaître la date de sa décision sur le recours du candidat malheureux face à M. Bio le 31 mars, Samura Kamara, décision qui devrait intervenir début mai. Le vote du Parlement mercredi sur la présidence de l’institution, qui compte 132 députés élus au scrutin législatif du 7 mars, simultanément au premier tour de la présidentielle, et 14 chefs traditionnels, s’était déroulé dans des conditions houleuses.

Le Parlement de la Cédéao est intervenu pour résoudre le problème du Parlement et autoriser les élus d’oposition à reprendre leurs sièges cette semaine.

“L’éducation gratuite sera introduite en septembre 2018 pour toutes les écoles primaires et secondaires afin d’améliorer l’accès à l’éducation”, a lancé le président Bio, salué par de très nombreux applaudissements. Le chef de l’Etat a également annoncé que les crédits pour l’enseignement atteindraient 20% du budget par an alors qu’il était auparavant de 11%.

La moitié de la population âgée de plus de 15 ans est analphabète dans ce petit pays, ancienne colonie britannique, selon un rapport de l’Unesco de 2015. Le pays est l’un des plus pauvres du monde, en dépit de la présence de gisements de minérais et de diamants. Il récupère de la guerre et l’épidémie d’Ebola qui a tué 4.000 personnes en 2014-2016.

Source:AFP