Au moins 13 civils et deux policiers ont été tués, et des dizaines de personnes blessées ces dernières 48 heures dans des tirs de roquettes sur la capitale libyenne Tripoli, a indiqué vendredi le Gouvernement d’union nationale (GNA).
Des roquettes se sont abattues vendredi avant l’aube sur un quartier peuplé du centre-ville, Zawiyat al-Dahmani, où siègent le ministère des Affaires étrangères du GNA et les ambassades de Turquie et d’Italie, tuant deux policiers et un civil, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Amine al-Hachemi.
Il a accusé les forces rivales du maréchal Khalifa Haftar d’être à l’origine des tirs, et condamné une attaque “contraire aux lois internationales et humanitaires qui garantissent la protection des représentations diplomatiques”. Depuis mercredi, 15 personnes au total -13 civils et deux policiers- ont été tuées et 50 autres civils blessés dans les tirs de roquettes qui ont visé plusieurs quartiers de la capitale, selon M. Hachemi.
“Ces bombardements ont fait d’importants dégâts matériels, notamment à Abou Slim et Tajoura”, respectivement dans le sud et l’est de Tripoli, a-t-il ajouté.
Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée par un conflit meurtrier depuis le début en avril 2019 d’une offensive du maréchal Haftar pour s’emparer de la capitale, siège du GNA, reconnu par l’ONU.
Le GNA impute aux forces pro-Haftar des tirs de roquettes et des raids aériens contre des quartiers résidentiels de la capitale, faisant quasi-quotidiennement des victimes civiles.
Ces attaques se poursuivent malgré la trêve unilatérale annoncée le 30 avril par le maréchal Haftar, homme fort de l’est libyen, rejetée par le GNA. Ce dernier dit ne pas faire confiance au maréchal Haftar, l’accusant d’avoir violé plusieurs trêves.
Les combats se poursuivent au sud de la capitale libyenne et dans d’autres régions de l’ouest libyen, malgré les appels de l’ONU et des pays arabes et occidentaux à une trêve au cours du mois de jeûne musulman du ramadan. Le conflit a fait jusqu’ici des centaines de morts et de blessés et plus de 200.000 déplacés. Le maréchal Haftar et le GNA se disputent le pouvoir dans le pays pétrolier: le premier contrôle l’est et une partie du sud du pays et le second l’ouest y compris Tripoli.
Source: AFP