Un fonds pour l’éducation des enfants déplacés par des situations d’urgence va être lancé à Istanbul

Un fonds pour l'éducation des enfants déplacés par des situations d'urgence va être lancé à Istanbul
Un jeune garçon fait ses devoirs dans un site de protection des civils de l’ONU à Juba au Soudan du Sud. Photo UNICEF/Christine Nesbitt

L’Envoyé spécial de l’ONU pour l’éducation mondiale, Gordon Brown, a annoncé lundi qu’un nouveau fonds pour l’éducation allait être lancé lors du Sommet humanitaire mondial à Istanbul, la semaine prochaine. Ce fonds, intitulé ‘L’éducation ne peut pas attendre’, sera destiné à venir en aide aux millions d’enfants déplacés par des conflits et des catastrophes naturelles et qui ne vont pas à l’école.

L’objectif est de lever 3,85 milliards de dollars auprès de gouvernements, d’entreprises et de philanthropes au cours des cinq prochaines années. Le fonds est destiné à répondre à un manque. Selon des chiffres du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), l’assistance éducative ne représente que 2% des fonds destinés à l’assistance humanitaire.

« Il s’agit d’une génération perdue que nous devons aider de toute urgence », a déclaré M. Brown lors d’une conférence de presse. « Nous vivons dans un monde où les besoins des réfugiés ne sont pas temporaires et où nombre d’entre eux vivent plus de dix ans en dehors de leur pays ».

« Nous négligeons depuis trop longtemps l’éducation des jeunes gens dans les zones de conflit avec le risque de transformer les jeunes en recrues pour les groupes terroristes et de voir leurs parents partir vers l’Europe ou l’Amérique pour un meilleur avenir pour leurs enfants », a-t-il ajouté.

Plusieurs entreprises ont déjà convenu de contribuer à ce fonds et des philanthropes ont également été approchés. Le fonds ‘L’éducation ne peut pas attendre’ sera lié au récent projet destiné à scolariser un million de réfugiés syriens en Turquie, au Liban et en Jordanie. D’autres régions du monde ont besoin d’assistance, comme le Népal où 900.000 enfants ne vont pas à l’école à cause du séisme de l’an dernier, le Soudan du Sud où un tiers des enfants ne peuvent pas aller à l’école et le Nigéria où le groupe extrémiste Boko Haram a fermé 5.000 écoles.