Le Groupe de la Banque mondiale annonce une première série d’opérations de soutien d’urgence pour aider les pays à affronter les conséquences immédiates de la COVID-19. Un programme économique de plus grande envergure pourrait mobiliser jusqu’à 160 milliards de dollars au cours des 15 prochains mois.
De nombreux pays à revenu faible et intermédiaire n’en sont encore qu’aux premiers stades de la pandémie de Covid-19, mais son impact se fait déjà sentir. Les systèmes de santé en Éthiopie et au Yémen sont mis à rude épreuve, Haïti et la Mongolie manquent de personnel médical et, au Pakistan, les millions d’enfants qui ne peuvent plus aller à l’école n’ont aucune solution d’enseignement à distance. Les risques engendrés par le coronavirus sont particulièrement critiques pour les millions de personnes qui vivent dans la pauvreté ou qui n’en sont sorties que récemment.
À la suite du feu vert donné aujourd’hui par ses Administrateurs, la Banque lance immédiatement une aide d’urgence au profit de projets répartis dans l’ensemble du monde. Et ce soutien d’urgence aux gouvernements et aux entreprises n’est que le début d’un effort plus vaste. Compte tenu des défis sans précédent que pose la pandémie de Covid-19, le Groupe de la Banque mondiale prévoit de fournir jusqu’à 160 milliards d’engagements au cours des 15 prochains mois, afin d’aider les pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie.
Des dispositions spéciales de financement accéléré permettent à une première série de projets de démarrer rapidement dans 25 pays, pour un montant global de 1,9 milliard de dollars. Les équipes de la Banque mondiale travaillent également avec les pays clients pour déployer au plus vite un montant de 1,7 milliard de dollars supplémentaires à travers des projets existants pour lutter contre la pandémie et au relèvement des pays.
Aider les systèmes de santé à relever les défis immédiats de la pandémie est au cœur de ces premières mesures. Par exemple, dans des pays comme l’Afghanistan, Haïti, l’Inde, la Mongolie ou le Tadjikistan, les fonds permettront de renforcer les équipes médicales et d’assurer qu’elles sont bien formées et équipées pour dispenser des soins d’urgence. Dans d’autres pays tels que l’Équateur et la République kirghize, ils contribueront à sensibiliser le public en transmettant aux citoyens des messages forts de prévention et de protection à court et moyen terme. Et à Djibouti, en Éthiopie et au Yémen, entre autres, l’augmentation des ressources pour lutter contre la pandémie viendra également en appui aux mesures de long terme pour développer et renforcer les capacités des systèmes nationaux de santé.
Le cas de la République démocratique du Congo illustre l’éventail de l’aide qu’apporteront les projets de la Banque mondiale : dépistage précoce du virus et recherche des personnes contacts, mise en place d’un cordon sanitaire pour limiter la propagation à partir de la capitale du pays, ou encore déploiement à grande échelle de campagnes d’information. Les nouveaux financements permettront aussi de rénover et équiper les principaux centres de soins primaires afin qu’ils puissent fonctionner dans le respect indispensable des normes de lutte contre la pandémie.
Au Pakistan, le soutien de la Banque mondiale sera essentiel pour permettre à 50 millions d’enfants dont les écoles ont fermé de bénéficier d’un enseignement à distance. Il permettra également de fournir une aide alimentaire de base à 40 000 personnes dont les déplacements seront restreints pendant six mois et de former des agents de santé pour surveiller et prévenir les violences à l’encontre des femmes au sein des ménages confinés.
-25 pays reçoivent un soutien d’urgence-
En complément de l’aide directe aux gouvernements et aux entreprises privées, le Groupe s’efforce de remédier aux perturbations des chaînes d’approvisionnement dans le monde, afin que les pays reçoivent des fournitures médicales indispensables. Ainsi, la Banque mondiale intervient auprès des fournisseurs pour le compte des gouvernements afin de s’assurer qu’ils sont en mesure de fournir ces produits tout au long de la situation d’urgence mondiale.
Enfin, le Groupe de la Banque mondiale progresse rapidement dans la mise au point d’un programme économique plus large visant à fournir jusqu’à 160 milliards de dollars de soutien aux pays clients au cours des 15 prochains mois. L’un des premiers volets de ce programme sera le déblocage par la MIGA de 6 milliards de dollars d’émissions accélérées de garanties de prêts. Cette initiative permettra d’acheter des équipements médicaux d’urgence, de procurer des liquidités aux entreprises, notamment les plus petites, et aussi de répondre aux besoins de financement à court terme des gouvernements.
Au travers de ses financements et d’une large palette d’interventions d’assistance technique, le Groupe de la Banque mondiale aidera les pays à accélérer leur rétablissement et à jeter les bases de leur croissance future. Et dans toutes les actions qu’il mènera pour lutter contre la pandémie de Covid-19, il s’attachera, en priorité, à trouver des solutions qui aideront les pays à protéger leurs populations les plus pauvres et les plus vulnérables et à restaurer leurs moyens de subsistance.
Source: site web de la Banque Mondiale