Débat annuel de l’Assemblée générale : plaidoyer massif pour le multilatéralisme

La ministre des Affaires étrangères de l'Equateur, María Fernanda Espinosa Garcés, nouvellement élue Présidente de la 73e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, s’adresse aux États membres. Photo ONU/Loey Felipe

Cette semaine le magazine hebdomadaire Escale revient sur le débat annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le débat a rassemblé, à compter du 25 septembre, plus de 130 chefs d’État et de gouvernement venus plaider pour leurs pays et défendre leurs visions d’un monde plus pacifique et plus équitable. Le multilatéralisme a été au centre des discussions de la 73ème session de l’Assemblée générale de l’ONU.

Dans son intervention, le Secrétaire général a lancé un vibrant plaidoyer en faveur du travail de l’ONU dans un monde « de plus en plus chaotique. Parmi les nombreuses menaces, António Guterres est longuement revenu sur celle du changement climatique.

De son côté, la Présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’Equatorienne Maria Fernanda Espinosa, quatrième femme à occuper ce poste dans l’histoire de l’organisation, a elle aussi plaidé en faveur d’un multilatéralisme renforcé.

Pour sa part, le Président des Etats-Unis, Donald Trump, s’est lancé dans une attaque en règle contre « l’idéologie du mondialisme » et a promis de toujours donner la priorité à la « doctrine du patriotisme ».

Le Président français, Emmanuel Macron, a lui estimé que malgré les nombreuses avancées obtenues au fil des ans par les Nations Unies, il faut regarder « avec lucidité » la « crise profonde de l’ordre international et y apporter des réponses appropriées.

Parmi les quelque 130 chefs d’État et de gouvernement qui se sont succédé à la tribune tout au long de la semaine, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a affirmé « le caractère irréversible de la tenue des élections prévues à la fin de cette année » dans son pays.

Autre leader africain, le Président de la République centrafricaine (RCA), Faustin-Archange Touadéra a réaffirmé l’engagement de son gouvernement et du peuple centrafricains sur la voie de la consolidation du processus démocratique et de relèvement économique du pays.

Pour sa part, le Président des Comores, Azali Assoumani, a insisté sur l’importance du défi du développement durable et des migrations.

-Diversité de situations du monde francophone-

La forte présence des représentations francophones devant l’Assemblée générale a une nouvelle fois permis de vérifier la richesse et la variété des situations. Ainsi, dans son intervention, le Président d’Haïti, Jovenel Moïse, a insisté sur la lutte contre la corruption et les efforts de redressement du pays.

A noter que durant cette semaine-marathon, les dirigeants mondiaux ont aussi participé à des réunions parallèles et se sont prêtés au jeu des interviews, comme le Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita. Lors de ses rencontres avec les journalistes, il a évoqué la situation au Sahel, la mise en œuvre de l’Accord de paix et sa réélection au poste de Président du Mali.

Autre chef de l’État heureux de rencontrer la presse et de répondre aux journalistes, le Président de la Confédération helvétique. Alain Berset, a plaidé pour la coopération et le multilatéralisme, soulignant le rôle incontournable de la Genève internationale.

A noter parmi les nombreuses réunions parallèles couvrant des sujets aussi divers que l’élimination des armes nucléaires, le trafic d’êtres humains ou la lutte contre la tuberculose, la réunion visant à combattre la pollution des matières plastiques, organisée par la Commission européenne et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), en partenariat avec National Geographic. Pour Frans Timmermans, Vice-président de la Commission européenne, il faut agir vite et cela passe par la mobilisation des plus jeunes.

A signaler enfin, la tenue de réunions de haut niveau du Conseil de sécurité sur les armes de destruction massive, la situation en Corée du Nord sans oublier, le 24 septembre, les séances consacrées au 100ème anniversaire de la naissance de Nelson Mandela et l’hommage rendu à l’ancien Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, disparu le 18 août dernier.