Avant le débat général de l’Assemblée générale, Ban Ki-moon plaide pour les réfugiés, le climat et la Syrie

Avant le débat général de l'Assemblée générale, Ban Ki-moon plaide pour les réfugiés, le climat et la Syrie
Le Secrétaire général Ban Ki-moon. Photo ONU/Mark Garten (archives)

Alors que les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier sont attendus au siège de l’ONU la semaine prochaine pour la 71ème session de l’Assemblée générale, le Secrétaire général de l’Organisation, Ban Ki-moon, a insisté mercredi sur trois sujets qu’il juge importants : la question des réfugiés et des migrants, le climat et la Syrie.

« Tout d’abord, la communauté internationale doit se réunir dans un esprit de responsabilité partagée pour les réfugiés et les migrants du monde », a dit M. Ban lors d’une conférence de presse. « Il faut que davantage de pays réinstallent plus de personnes chassées de leurs foyers. Davantage de pays doivent reconnaître les avantages de la migration. Et tout le monde, partout, doit dénoncer l’animosité à laquelle sont confrontés tant de réfugiés, de migrants et de minorités ».

S’agissant de la lutte contre le changement climatique, le chef de l’ONU a rappelé qu’il continuait à utiliser toutes les opportunités qui se présentent pour s’assurer que l’Accord de Paris entre en vigueur avant la fin de cette année.

« La semaine dernière, les deux plus grands émetteurs (de gaz à effet de serre) du monde, la Chine et les États-Unis, ont rejoint l’accord. Ce fut un grand pas en avant. Maintenant, nous avons besoin de seulement 28 autres pays, représentant 16% des émissions mondiales, pour franchir le seuil nécessaire », a-t-il dit. « Je demande instamment à tous les pays de montrer sans tarder au monde entier leur engagement en la matière ».

L’Accord de Paris entrera en effet en vigueur 30 jours après qu’au moins 55 pays, représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre auront déposé leurs instruments de ratification ou d’acceptation auprès du Secrétaire général.

Lors de sa conférence de presse, Ban Ki-moon a également insisté sur la nécessité de mettre fin au conflit en Syrie. « Alors que de nombreux conflits causent une souffrance énorme, aucun n’a causé autant de morts, de dégâts et d’instabilité que la guerre en Syrie », a-t-il déclaré.

« Il est essentiel que les négociations intra-syriennes reprennent afin que la population syrienne qui souffre depuis longtemps ressente un véritable changement dans sa vie quotidienne », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a également annoncé qu’il allait se rendre le 17 septembre à Montréal, au Canada, pour participer à la Conférence de reconstitution pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « J’appelle les bailleurs de fonds à être généreux et à permettre au Fonds de continuer son travail extraordinaire », a-t-il dit.

Le chef de l’ONU se rendra aussi à Carthagène, en Colombie, le 26 septembre, pour assister à la signature historique de l’accord de paix entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée populaire (FARC-EP) destiné à mettre fin à des décennies de conflit.