Le président ivoirien Alassane Ouattara a souhaité, lundi à Abidjan, que les pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) s’impliquent plus fortement dans la lutte contre l’immigration clandestine.
“Aujourd’hui plusieurs milliers” de jeunes “meurent dans des conditions effroyables en tentant de traverser la méditerranée et le Sahara. Quelle honte pour nos pays et nos gouvernements”, a déclaré M. Ouattara lors du 44e conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI qui se tient à Abidjan sur le thème de “jeunesse, paix et développement dans un monde de solidarité”.
“Ce thème est actuel et fondamental. En effet dans la quasi-totalité des pays membres de l’OCI, la population jeune et à forte croissance fait face à deux plus grands défis: l’éducation et l’accès à un emploi décent”, a-t-il poursuivi devant 200 délégués de l’organisation.
“Si nous ne trouvons pas une solution à ce défi majeur (…) ces jeunes seront sans doute en proie à toutes les tentations, avec de graves conséquences pour nos pays”, a averti M. Ouattara. “Notre organisation peut et doit s’impliquer avec plus de volonté, de forces et de ressources dans la recherche de solutions équitables et durables à cette situation”, a-t-il ajouté.
L’Union européenne fait face à une crise migratoire inédite liée au flux vers l’Europe de migrants et candidats à l’asile fuyant les conflits et/ou la pauvreté, notamment en Afrique et en Asie. Le président ivoirien a également plaidé pour “un meilleur suivi des flux de personnes” en Afrique de l’Ouest pour lutter contre le terrorisme.
“Nous devons faire en sorte qu’il y ait un meilleur suivi des flux de personnes entre les pays de la sous-région et avec les autres pays pour identifier les mouvements de terroristes”, a déclaré M. Ouattara, soulignant que “la lutte contre le terrorisme n’est pas une question nationale mais une question universelle”.
“L’OCI doit être à l’avant-garde de tous les combats contre le terrorisme”, a-t-il martelé. Le conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI, un regroupement de 57 Etats dont 26 africains qui se réunit chaque année, doit s’achever mardi.
Avec l’AFP