L’Unicef a assuré jeudi être engagée auprès des écoliers dans la lutte contre la propagation de l’épidémie à virus Ebola dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo où l’on compte un enfant parmi les 27 morts.
Dans le cadre de la riposte contre Ebola, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) travaille avec les écoles pour qu’en cas de contamination d’un élève, celui-ci soit rapidement pris en charge, a déclaré son représentant en RDC, Gianfranco Rotigliano.
L’épidémie d’Ebola s’est déclarée le 8 mai à Bikoro, à 600 km de Kinshasa, à la frontière avec le Congo-Brazzaville. Elle s’est ensuite propagée à la ville de Mbandaka, peuplée de 1,2 million d’habitants. Depuis, “un enfant de 11 ans a été contaminé et a succombé malheureusement” dans la zone de santé de Bikoro, épicentre de l’épidémie, a déclaré M. Rotigliano qui a effectué jeudi une visite dans les écoles de cette cité.
“J’ai échangé avec les écoliers, ils connaissent les règles de base notamment se laver les mains régulièrement, ne pas se serrer la main”, a-t-il ajouté.
Provoquant fièvre, vomissements et diarrhées intenses, le virus Ebola se transmet entre humains par contacts directs et étroits, par les “fluides corporels”. A Mbandaka, plusieurs familles ont installé des seaux d’eau et du savon à l’entrée de la maison pour le lavage des mains.
“J’ai demandé à mes enfants de faire attention, de ne pas serrer la main aux gens et d’arrêter de jouer avec leur amis dans des jeux qui provoqueraient des contacts entre eux ” en attendant la fin de l’épidémie, a affirmé Claude, père de plusieurs enfants.
M. Rotigliano a en outre appelé les populations à collaborer avec les autorités sanitaires et leurs partenaires afin de vaincre l’épidémie. “Les populations doivent collaborer, et ne pas penser que Ebola vient de la sorcellerie, c’est une maladie grave mais c’est aussi une maladie qu’on peut vaincre, qu’on peut guérir”, a-t-il insisté.
L’organisation Médecins sans frontières (MSF) a estimé jeudi que la RDC, l’OMS et d’autres ont répondu rapidement et en force à la flambée d’Ebola, mais a jugé encore “insuffisants” les efforts pour informer la population. Une grande partie de la population considère que la maladie relève de la sorcellerie. Selon un décompte de l’OMS, 58 cas d’Ebola ont été recensés. Une vaccination ciblant le personnel soignant, les contacts des malades et les contacts des contacts est en cours depuis lundi.
Avec l’AFP