Depuis l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis le 8 novembre dernier, déjouant tous les pronostics, Wall Street ne cesse de grimper.
L’élection de Donald Trump a galvanisé les marchés. Le président élu a annoncé des baisses d’impôts massives pour les entreprises (avec un taux de l’impôt sur les sociétés à 15% alors que son taux maximal est aujourd’hui de 35%) et une ambitieuse politique de relance budgétaire. Autant de mesures favorables aux entreprises et qui propulsent par ricochet les marchés d’actions.
Pour les professionnels, l’élection de Donald Trump valide en effet le scénario d’une reprise économique graduelle aux États-Unis accompagnée d’une hausse contenue des taux d’intérêt américains. Lors de sa dernière réunion de 2016, la puissante Fed a d’ailleurs relevé ses taux directeurs. Mais là encore les marchés ont préféré voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, décelant dans ce coup de vis monétaire le signe du retour à une meilleure forme de l’économie américaine. De fait, la croissance américaine culmine à plus de 3 % en rythme annuel, les embauches se poursuivent à des niveaux solides et le chômage est désormais tombé à 4,6 %. Janet Yellen, la présidente de la Fed, avait toutes les raisons d’agir.
Autre bonne nouvelle pour les marchés: le prix du baril de pétrole qui était bloqué sous les 50 dollars repart de l’avant, avec la promesse des membres de l’Opep de réduire leur production.
-Les banques à la fête-
Les banques sont grandes gagnantes de ce rally boursier. Elles bénéficient d’un véritable carré magique de conditions favorables. La formidable hausse des taux est une excellente nouvelle pour les banques qui étaient étranglées par la faiblesse du loyer de l’argent. La fiscalité plus douce devrait également profiter au secteur comme à l’ensemble des entreprises. L’allégement des contraintes réglementaires drastiques qui pèsent sur le secteur depuis la crise financière devrait aussi apporter un bol d’air aux banques américaines. Le secrétaire d’État au Trésor, Steven Mnuchin a vivement critiqué la loi américaine de régulation bancaire Dodd-Frank, adoptée en 2010 après la crise financière, la jugeant «trop compliquée et nuisible au crédit et à la croissance». Enfin, les banques profitent par le biais de leurs activités de trading et d’intermédiation, du vif rebond des marchés. Les banques les plus petites centrées sur les États-Unis qui sont à l’abri des fluctuations des taux de change et profitent plus encore du mouvement. D’autant que pour ces établissements de taille modeste la réglementation drastique mise en place par l’administration Obama est un véritable casse-tête.
Pour la suite les spécialistes restent optimistes. Selon les analystes de l’UBS 2017 devrait être favorable aux marchés d’actions. Les bénéfices des entreprises américaines devraient augmenter de 8% en 2017 grâce à la reprise des cours pétroliers, à la politique monétaire toujours accommodante de la Fed et aux éventuelles mesures de relance budgétaire de l’administration Trump.
Source: Le Figaro